28 juin 2023, début des soldes. Alors que tout le monde se rue dans les centres commerciaux pour profiter de bonnes affaires et acheter de nouveaux vêtements à la mode, la question est légitime : tout cela est-il bien éthique ?
Car avec 4 milliards de tonnes de gaz à effet de serre générés chaque année, la mode est l’une des industries les plus polluantes au monde. Heureusement, pour lutter contre ce fléau, une nouvelle tendance se dessine depuis plusieurs années : la mode éco-responsable. Comment en profiter sans dépenser trop d’argent ? Où trouver des vêtements plus respectueux de la planète ? Réponse dans cet article.
La fast-fashion : chronique d’une industrie qui détruit la planète

Des marques responsables
Shein, Aliexpress, Boohoo : ces marques vous disent quelque chose ? Impossible que vous ayez loupé ces publicités en ligne qui vous promettent des vêtements à la dernière mode à des prix qui défient toute concurrence. Sur le papier, rien de mal : vous en avez pour votre argent et pouvez refaire votre dressing pour une somme ridicule.
Mais en vérité, les coulisses de l’industrie de ces marques de fast-fashion sont désastreuses. Non-respect des droits de l’Homme, matériaux de mauvaise qualité, usines implantées en Asie : le bilan carbone et humain est lourd. À lui seul, le géant Shein est responsable de 22 % des émissions CO2 des adolescentes françaises. Une véritable bombe à retardement, qui nuit gravement à la planète et accélère le réchauffement climatique.
Des consommateurs qui en veulent toujours plus
Derrière ces marques se cachent des consommateurs qui veulent suivre la mode sans se ruiner. Acheter, puis jeter quelques mois plus tard : tel est le credo des plus jeunes générations. Les chiffres témoignent d’eux-mêmes : 70% des vêtements qui constituent notre garde-robe ne sont pas portés et l’équivalent d’une benne de vêtements est jetée chaque seconde dans le monde.
Lorsque les consommateurs de marques de fast-fashion sont interrogés, le même argument revient : “c’est la faute des marques qui proposent ce type de vêtements”. Quant aux marques, elles profitent d’un marché colossal… Alors, l’œuf ou la poule ?
Quel est l’impact environnemental d’un vêtement ?
On détermine l’impact environnemental d’un vêtement sur l’ensemble de son cycle de vie : extraction et traitement des matières premières, fabrication, utilisation et fin de vie (décharge, recyclage…).
Le transport et la distribution jouent également un rôle prépondérant dans le bilan environnemental de ce vêtement. Ils génèrent des émissions de gaz à effet de serre, notamment s’ils sont transportés par avion depuis un autre continent.
Des alternatives plus écologiques

Des marques éco-responsables
Conscients de l’empreinte écologique que la mode a sur le monde, de plus en plus de français se tournent vers des marques responsables. Ces dernières se sont multipliées ces dernières années, avec un objectif clair : produire des vêtements de qualité, dans le respect de l’environnement.
Pour savoir si une marque est éthique, il faut se fier aux logos et aux labels :
- Écolabel européen ;
- Ecocert textil, demeter ;
- GOTS (Global Organic Textil Standard) ;
- Bioré ;
- Oeko-Tex Standard 100.
La provenance du vêtement est également importante, pour s’assurer qu’il n’a pas été produit dans un pays où les droits de l’homme ne sont pas respectés. Attention toutefois au green washing : certaines étiquettes garantissent du “made in France”, mais en y regardant de plus près, presque rien ne vient de notre pays.
Des prix plus élevés ?
Souvent, les prix des vêtements écologiques peuvent paraître plus élevés et constituent un frein. Il est grand temps de venir à bout de ce cliché. Si les marques de fast-fashion peuvent fabriquer des prix si bas, c’est parce qu’ils produisent en masse, à l’autre bout de la planète, en employant des salariés dans des conditions parfois inhumaines.
À contrario, une marque éthique surveille les matières premières qu’elle utilise et fabrique ses produits en France… ce qui coûte plus cher. En revanche, la qualité est au rendez-vous et le vêtement aura une longévité bien supérieure ! Entre un jean acheté à 110 euros qui dure 6 ans, et un jean à 20 euros qui s’abîmera au bout de quelques mois, les calculs sont rapidement faits.
La seconde main en pleine croissance
Parce que tout vêtement neuf à une empreinte écologique, même ceux produits par des marques éthiques, le mieux reste d’acheter de la seconde main. Estimé à 177 milliards de dollars en 2022, le marché mondial de la mode d’occasion devrait quasiment doubler à l’horizon 2027 pour atteindre 350 milliards de dollars.
Côté prix et côté planète, c’est un véritable win-win ! Les friperies l’ont d’ailleurs compris, et sont de plus en plus nombreuses dans les grandes villes. Sans parler de Vinted, plateforme d’achat et de revente de seconde main en ligne, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 65% en 2021. La preuve que la seconde main gagne le cœur des français, et qu’ils sont de plus en plus soucieux de l’environnement !