Le vélo à assistance électrique est un mode de transport qui gagne en popularité dans de nombreux pays. En France, alors que les voitures et les transports en commun sont souvent considérés comme les principaux modes de déplacement dans les villes, le VAE offre une alternative considérée comme plus durable et plus saine. Léger, plus pratique et moins onéreux qu’un véhicule électrique, il constitue une option plus rapide et plus réaliste que le deux-roues traditionnel sur des trajets qui vont jusqu’à 30 km.
VAE : une solution pour décongestionner les villes
Dans l’organisation urbaine traditionnelle, l’automobile est reine : la place démesurée allouée aux voitures individuelles commence tout juste à être questionnée dans certaines villes tandis que le vélo électrique se fraie une place sur les voies urbaines.
Améliore la qualité de l’air et désengorge les villes
On ne peut que déplorer les très nombreux pics de pollution en ville qui abîment la santé de ses habitants ainsi que la biodiversité. Les voitures, première cause de pollution urbaine en France, émettent des particules fines et la combustion du carburant participe au réchauffement global. A Paris, la pollution de l’air à l’ozone dépasse ainsi les seuils réglementaires de 75 %. Mises en place récemment, les ZFE (Zones à Faible Emission) améliorent certes la qualité de l’air, mais pénalisent surtout les ménages les plus fragiles, car l’achat d’une voiture moins polluante a un prix. Pour les déplacements urbains, le vélo électrique est donc la solution parfaite : beaucoup moins cher qu’une voiture, il n’en reste pas moins aussi efficace. Moins gros et peu encombrant, il permet d’éviter les embouteillages (durant lesquels une voiture à l’arrêt consomme environ à 4 litres pour 100 km, ce qui n’est pas négligeable). L’adoption globale du VAE, qui n’émet aucune particule, permet donc de fluidifier la circulation tout en améliorant la qualité de l’air.
Le vélo à assistance électrique, un élément indispensable de l’intermodalité
Le VAE peut également aider à améliorer l’accessibilité aux transports en commun. Pour de nombreuses personnes, ces derniers ne sont pas toujours pratiques ou accessibles : par exemple, certaines personnes habitant dans des zones mal desservies doivent parfois prendre leur voiture pour accéder à la gare. Le vélo électrique peut offrir une alternative pratique et abordable, en particulier pour les trajets urbains : on estime à 660 000 les nombre de VAE vendus en 2021, soit une hausse de 28 % par rapport à l’année précédente. En parallèle, la fréquentation des voies urbaines dans des villes telles que Paris ou Nantes explosent des records ces dernières années. Pourtant, il existe encore un manque criant d’aménagements dans les villes françaises : il arrive régulièrement qu’aux heures de pointe, bus et trains refusent les cyclistes dont l’affluence peut entraîner des conflits avec les autres usagers. A Paris, les utilisateurs dénoncent l’existence de nombreux “points noirs” dans la capitale (voies cyclables trop petite, inadaptées ou qui jonchent des voies de bus) Néanmoins, les aménagements cyclables se multiplient à l’initiative de nombreuses mairies (Grenoble, Strasbourg et Rennes en tête), tandis que certains collectifs tels que “Mon vélo dans le train” tentent d’améliorer l’accès à l’intermodalité à l’échelle nationale.
Une alternative durable à la voiture individuelle
Véritable bijou de technologie, le vélo à assistance électrique est le meilleur compromis entre vitesse, praticité et écologie.
VAE : vers une énergie plus propre
Contrairement aux voitures, qui utilisent des carburants fossiles et émettent des gaz à effet de serre nocifs pour l’environnement, le VAE utilise de l’électricité, qui peut être issue d’une production nucléaire (44 % du mix électrique français) ou produite à partir de sources d’énergie renouvelable telles que le vent ou le soleil. Par conséquent, le vélo électrique est considéré comme une alternative plus propre et plus verte aux voitures thermiques, ce qui peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre le changement climatique.
Un moyen de transport sobre et léger
En moyenne, une voiture pèse en moyenne 1,2 tonne : un chiffre qui donne le vertige lorsque l’on sait que la majorité des automobiles en France sont utilisées pour transporter une à deux personnes. En effet, une grande partie de l’énergie dépensée par un véhicule sert à le transporter lui-même : ainsi, plus un moyen de transport est lourd, plus il est susceptible d’utiliser de l’énergie. A titre de comparaison, un vélo électrique hollandais pèse seulement 25 kilos. Cette alternative sera toujours préférable à un véhicule électrique, car le VAE nécessitera moins d’énergie pour être rechargé.
Fabrication d’un vélo électrique : quels sont les impacts ?
Le vélo à assistance électrique est souvent injustement critiqué par ses détracteurs. Ce véhicule électrique nécessitant une batterie, il ne serait pas aussi écologique qu’on le prétend. Il est vrai que sa fabrication nécessite l’extraction de matières rares telles que le cobalt ou le lithium : ces opérations ont des impacts non négligeables sur l’environnement. On estime ainsi que 95 % de l’empreinte carbone d’un VAE est générée lors de sa construction. Toutefois, cette dernière n’en reste pas moins plus respectueuse de l’environnement que la fabrication d’une voiture électrique, très lourde et gourmande en métaux divers, sans compter la taille et la puissance de la batterie, beaucoup plus élevée. Ainsi, fabrication et utilisation comprise, le vélo électrique émet 9 g de CO2/km, soit 30 fois moins que la voiture et 10 fois moins que le bus. On estime par ailleurs qu’une batterie peut durer de 4 à 5 ans et que la quasi-totalité des matériaux la composant est recyclable aujourd’hui.
Vélo électrique : les bénéfices bien-être que vous pouvez en retirer
Pédaler pour sa santé
Enfin, le VAE est considéré comme bénéfique pour la santé humaine. Contrairement aux voitures, qui sont souvent associées à un mode de vie sédentaire, le VAE est un mode de transport actif qui peut aider à améliorer la condition physique et la santé cardiovasculaire. Bien que le VAE soit équipé d’une assistance électrique pour aider à pédaler, cela ne signifie pas que l’effort physique est complètement éliminé. En effet, le cycliste doit continuer à pédaler pour activer l’assistance électrique, ce qui peut contribuer à améliorer la condition physique. Par ailleurs, utiliser un vélo comme mode de déplacement contribue à libérer des endorphines, l’hormone du bien-être. Les études ont ainsi montré que le cyclisme régulier peut aider à réduire le stress et l’anxiété, ce qui peut avoir un impact positif sur la santé mentale et émotionnelle.
VAE, un mode de transport inclusif
Le VAE offre une alternative plus pratique et moins fatigante aux vélos simples, ce qui peut encourager plus de personnes à se déplacer de manière plus propre et à profiter de ces avantages pour la santé. Par ailleurs, de nombreux vélos électriques se déclinent en modèles cargo ou intègrent un siège arrière ou un porte-bagage sécurisé où placer un siège pour votre enfant. Ainsi, il est possible de transporter un enfant à partir de 6 mois sur votre vélo électrique : ce qui était difficilement envisageable avec un vélo traditionnel devient une pratique courante dans de nombreuses villes.