Chaque seconde, plus de 1400 serviettes hygiéniques sont consommées dans le monde. Un marché qui revient non seulement cher aux personnes menstruées, mais qui se révèle être problématique pour des raisons de santé et environnementales. Heureusement, il existe depuis quelques années une alternative qui tend à se populariser auprès des femmes : la culotte menstruelle.
Un rejet grandissant envers les protections hygiéniques classiques
Ces dernières années, de nombreuses voix se sont élevées pour décrier le marché de protections hygiéniques. Trop cher, toxiques, mauvais pour l’environnement, ces produits suscitent une méfiance grandissante de la part des consommatrices.
Des produits toxiques dans les serviettes et les tampons
Au milieu des années 2000, les Français ont petit à petit pris conscience de l’importance de consommer mieux, que ce soit en matière d’alimentation ou bien d’hygiène. En cause : de nombreux scandales sanitaires liés au glyphosate et à la présence pesticide dans les produits alimentaires et cosmétiques. Et les protections hygiéniques n’échappent pas à cette méfiance, étant elles aussi critiquées pour leur composition. En effet, des ingrédients toxiques ont été retrouvés dans les tampons et les serviettes commercialisés en grande surface : aluminium, alcool, additifs de parfums, et pire encore, des pesticides. De quoi inquiéter les consommatrices, qui peuvent être victimes de chocs toxiques.
Un budget excessif consacré aux protections hygiéniques
Si de plus en plus de protections hygiéniques sont distribuées gratuitement dans les écoles, cet élan ne suffit pas à régler le problème de la précarité menstruelle, dont 2 millions de femmes souffrent en France. La raison : les prix élevés des tampons et des serviettes, qui pèsent sur le budget des Françaises. Et pour cause, le journal Le Monde estime qu’une femme dépense environ 7,50 euros par cycle, soit près de 3400 euros au cours de sa vie.
Un désastre environnemental
Et comme si ce n’était pas assez, les protections hygiéniques menacent également l’environnement. Composées à base de plastique, elles représentent en effet l’une des industries les plus polluantes du monde Ainsi, il faut compter environ 500 ans pour la décomposition d’une serviette hygiénique, soit autant que pour une bouteille en plastique, selon Greenpeace.
La culotte menstruelle : moins chère, meilleure pour la santé et plus confortable
C’est sans compter sur la culotte menstruelle, qui s’est popularisée il y a quelques années grâce à des marques comme Herloop, et a été adoptée par de plus en plus de consommatrices. Elle ressemble à un sous-vêtement classique, à la différence qu’elle est capable d’absorber les flux de façon efficace, et ce sans tâcher les vêtements.
Et si elle est aussi populaire, c’est non seulement parce qu’elle est confortable et discrète, mais surtout parce qu’elle est conçue dans des matières exemptes de produits toxiques. Elle ne comporte donc aucun risque pour la santé, et est en plus garantie zéro déchet. Finies les protections à usage unique que l’on jette une fois utilisées.
Sans parler du prix, puisque la culotte menstruelle s’achète en une seule fois et représente un investissement durable.