L’essentiel
Le liquide caloporteur, c’est le liquide qui avance en circuit fermé dans les systèmes de chauffe-eau solaire. Il est chargé de transporter la chaleur, sans trop la perdre, des capteurs solaires au ballon d’eau qu’il s’agit de chauffer efficacement. Ce liquide a des caractéristiques qui déterminent ses capacités. Explications…
Définition du liquide caloporteur solaire
Un fluide caloporteur (aussi appelé caloriporteur), est un fluide ayant la capacité particulière de capturer efficacement et durablement la chaleur ambiante. Il est donc utilisé dans différents systèmes (moteurs, chauffe-eau solaires, réfrigérateurs, etc.) pour transporter d’un point à un autre de la chaleur, en vue de produire un certain effet. Pour nous, il aura pour rôle de transporter la chaleur accumulée à l’intérieur des capteurs solaires (situés sur le « panneau ») jusqu’au ballon d’eau chaude, afin de transmettre la chaleur à l’eau. Eau qui servira au chauffage par radiateurs ou à l’Eau Chaude Sanitaire.
Les propriétés d’un liquide caloporteur
Le liquide caloporteur a des caractéristiques propres, qui déterminent son efficacité dans son rôle de « transporteur de chaleur » : la viscosité du mélange, sa capacité d’acheminement de la chaleur dans le temps, sa capacité à absorber de la chaleur par conduction, sa température d’ébullition, sa température de congélation, sa corrosivité… et son coût !
Les liquides caloporteurs des chauffe-eau solaires : à retenir
Les chauffe-eau solaires utilisent des liquides caloporteurs mélangeant eau et antigel (le plus souvent du mono propylène glycol), dans diverses proportions, selon le type de chauffe-eau solaire pour lequel ils sont adaptés. Pourquoi les proportions sont-elles différentes ? Car l’eau et l’antigel ont des propriétés différentes et complémentaires. L’eau est très peu visqueuse (à la différence de l’antigel), elle permet donc de limiter l’effort du circulateur. Quant à l’antigel, sa température de congélation est très basse (à la différence de l’eau), il permet donc d’éviter l’éclatement ou la tension dans les tuyaux. Les températures d’ébullition ne sont pas à prendre en compte, car elles sont dans tous les cas très élevées.
Différents liquides pour différentes configurations
Il s’agit donc de trouver le bon équilibre eau-antigel selon le lieu d’habitation (qui détermine les températures minimales, et donc la proportion d’antigel pour éviter la congélation), mais aussi la taille, l’inclinaison, et la complexité du circuit (qui détermine l’effort de la pompe, et donc la proportion d’eau pour faciliter la circulation). Voilà pourquoi les fabricants conseillent des antigels différents selon le type de chauffe-eau solaire, et la région !
Notez bien qu’il vous faudra changer tous les 4 ans environ le liquide caloporteur de votre système. En fait, les processus successifs de réchauffement-refroidissement diminuent les capacités d’acheminement de la chaleur et les capacités d’absorption de la chaleur de votre liquide, et le rendent légèrement acide (PH inférieur à 7), ce qui est mauvais pour vos installations à long-terme. Il faudra alors purger et racheter du liquide, selon les conseils d’un spécialiste qui prendra en compte tous les paramètres susmentionnés.