L’essentiel
Le chauffe-eau solaire collectif (CESC) suit le même fonctionnement que sa version individuelle et présente une efficacité semblable. C’est pourquoi entreprises et institutions publiques le plébiscitent. Seules changent les dimensions, l’ampleur de l’étude préalable (des critères sont à respecter) et les aides publiques. Voyons cela plus en détails !
Principe et spécificités du solaire thermique collectif
Dans son fonctionnement, le CESC est semblable au CESI : des panneaux solaires, un circuit primaire rempli de liquide caloporteur, un ballon solaire chauffant l’eau chaude sanitaire, un vase d’expansion pour la sécurité, un appoint chaudière ou électrique en complément obligatoire, un régulateur pilotant les divers éléments, et éventuellement un circulateur électrique.
La spécificité technique du CESC, c’est son dimensionnement : la surface de panneaux est bien plus grande (ce qui est contraignant, pour des raisons évidentes) et le ballon solaire aura une contenance en litres bien plus élevée (1000 à 1500 L).
De nombreuses chambres d’hôtes, maisons de retraite, installations hôtelières, restaurants, etc. ont déjà fait le choix du solaire thermique collectif. À Barcelone, il est même devenu légalement obligatoire !
Le CESC, un choix réfléchi et des pièges à éviter
Tout maître d’œuvre séduit par les avantages de l’énergie solaire thermique et désireux d’installer un chauffe-eau solaire collectif devra impérativement commander à un professionnel un « diagnostique préalable » (aussi appelé « étude technique préalable ») prenant en compte les estimations de consommation d’ECS (dans le cas d’un projet à construire) ou les données passées de consommation d’ECS (dans le cas d’une rénovation de dispositifs existant déjà), ainsi que l’état du bâtiment. On peut alors déterminer la taille des panneaux et du ballon.
Attention : le CESC n’est pas adapté aux bâtiments dont la consommation d’ECS est très faible (immeubles de bureaux, par exemple) et aux bâtiments dont la fréquentation est saisonnière (les écoles et gymnases désertés pendant la période estivale, par exemple). Nous aurions là des investissements non rentables car inutilisés au moment où ils sont le plus productifs ! Le « must » reste le chauffe-eau solaire de camping : utilisé de façon optimale l’été, presque sans appoint.
Enfin, le maître d’œuvre doit suivre l’état général, la performance et les résultats en termes d’économies de son installation, et ce, afin de s’assurer de la rentabilité de l’investissement dont il est responsable.
Garanties des professionnels et aides de l’ADEME
Sous l’impulsion de l’ADEME et de Tecsol, les professionnels ont mis en place, dans les années 1980, des « contrats de résultat solaire » (GRS). Ils permettent aux acheteurs de CESC de s’assurer que les prévisions de production seront respectées, que le système n’aura pas de dysfonctionnements excessifs, etc. Cela constitue une « obligation de résultat » à laquelle s’engage l’installateur, en somme.
Les aides, substantielles, de l’ADEME (auxquelles s’ajoutent celles des collectivités) concernent quant à elles :
- la phase d’étude préalable, financée, sous certaines conditions et avec des plafonds précis, à hauteur de 70% du coût de l’étude.
- le matériel installé, financé, là encore si un ensemble de conditions sont respectées et dans la limite des plafonds, à hauteur de 40 à 50% du prix d’installation, selon les cas.
Ainsi, le prix plus élevé (aux alentours de 1000 euros par m2 de capteurs) des CESC (dû aux opérations préalables et post-achat qu’il faut mener à bien), est facilement amorti.