Lagunage : plantes dépolluantes

L’essentiel

Des plantes dans l’eau de la lagune, c’est évidemment l’objectif. Complémentaires, elles permettent l’oxygénation et l’épuration du système hydraulique. Pourtant, il faut faire attention à ce que l’équilibre soit maintenu et que certaines plantes ne deviennent pas envahissantes.


Rappel sur le principe du lagunage

Si elles jouent un rôle esthétique important, les plantes de la lagune ont avant tout pour mission de garantir l’équilibre écologique de l’écosystème de la piscine. Il est donc primordial d’établir une grande biodiversité et mélanger les plantes hydrophytes (immergées dans l’eau) et hélophytes (enracinées dans l’eau).

Les lys, le jonc fleuri, le typha, les nénuphars et autres lotus habilleront ainsi de façon utile les abords d’une piscine écologique. Compte tenu de la spécificité de chaque lieu, de l’exposition ou du climat, il est préférable de laisser choisir les professionnels qui sauront trouver l’équilibre idéal pour le bon fonctionnement du bassin biologique.

L’épuration par les plantes

Les plantes épuratives disposent de racines qui se couvrent de bactéries aérobies et anaérobies. Ces dernières assainissent l’eau et transforment tous les résidus organiques en éléments nutritifs dont se nourrissent les plantes. Les plantes épuratives ont pour autre vertu d’absorber les nitrates, le phosphate ou encore l’ammonium. Ainsi, naturellement, la prolifération des algues est limitée.

Le roseau commun  ou encore le jonc font partie de ces plantes indispensables.

Par ailleurs, d’autres plantes ont des vertus oxygénantes qui permettent la vie des micro-organismes et des bactéries. On pensera par exemple à la renoncule aquatique, au potamot luisant ou au myriophylle.

A noter que ces plantes, dans le cas où elles ont le même rendement peuvent être sélectionnées sur un critère paysager : la salicaire plaira par exemple pour ses tons chauds du rouge au violet, la massette apportera des teintes brunes. Le chanvre apportera le dynamisme du jaune quand le nymphéa impose la pureté de son blanc.

Les plantes amies

Voici une liste non exhaustive des plantes à privilégier dans une piscine naturelle :

  • L’hippuris : doublement intéressante, cette plante est très efficace dans l’épuration et apporte également de l’oxygène à son environnement
  • La jacinthe d’eau : très bonne qualités épuratrices, mais une plante à sortir de la lagune pendant l’hiver.
  • Les sagittaires : assimilent particulièrement bien les phosphates.
  • La menthe aquatique : malgré son caractère envahissant, ses rhizomes restent en surface et n’étouffent pas la lagune (il faut régulièrement les arracher)
  • Le caltha : c’est ici la précocité de la plante qui est intéressante pour amorcer la vie de l’écosystème dès la sortie de l’hiver
  • Le minilus : bonne absorption des métaux lourds, mais une plante envahissante à surveiller
  • Le saururus : épuration efficace en lagune
  • L’alisma : ses qualités épuratrices ne sont pas pondérées par un éventuel envahissement.

Les plantes envahissantes

Attention dans le choix des plantes, certaines auront tendance à s’imposer et à empêcher le développement de leurs voisines. D’autres mêmes, pourraient endommager la bâche du fond. Les plantes de la famille de la zizanie portent bien leur nom : si elles sont très réputées pour leurs vertus épuratrices, elles présentent un risque important de colmatage qui empêcherait la bonne circulation de l’eau.

Le roseau commun, quant à lui, est très adapté aux fonds les plus résistants mais il deviendra vite l’ennemi des piscines naturelles les plus simples. Il peut en effet facilement perforer les membranes d’étanchéité.

Beaucoup de plantes sont envahissantes. Les cyperus en font partie, pourtant on ne peut pas s’en passer. On utilise donc des paniers de plantation pour bénéficier des vertus des plantes épuratrices et oxygénantes sans avoir à souffrir de leurs inconvénients.