Bassin de régénération d’une piscine naturelle

L’essentiel

Appelé espace de lagunage ou zone de régénération, cet espace fait toute l’originalité des piscines naturelles. Il est en quelque sorte le poumon de l’organisme vivant qu’est la piscine écologique. S’il est avant tout pratique et fonctionnel, le bassin de régénération revêt une dimension esthétique au cœur du jardin. Il participe au dessin paysager.


Comment fonctionne un bassin de régénération ?

Le lagunage est l’ultime étape de la filtration. C’est un procédé habituellement utilisé dans les stations d’épuration. Après que les matières organiques ont été transformées en matières minérales, dans la zone d’épuration, la lagune permet de terminer le processus de régénération.

Pour cela, l’équilibre biologique est primordial. Il s’appuie  sur la présence d’algues, de bactéries, de zooplancton et naturellement de plantes aquatiques. Ces dernières absorbent le phosphore et l’azote, tandis que les algues réalisent la photosynthèse. L’utilisation combinée d’une pompe permet par ailleurs d’éviter le colmatage du bassin de régénération.

L’eau arrive dans la lagune par le bas, elle est ensuite filtrée par les plantes et les autres organismes qui s’y épanouissent, puis naturellement, elle retourne dans le bassin de natation.

Évidemment, on n’utilise pas de terre dans le bassin de régénération. Le fond de la lagune doit être composé de pierres de lave.

D’aucuns diront que parfois le lagunage suffit à lui seul pour la filtration d’une piscine naturelle. Cependant, il est préférable de le connecter à un bassin d’épuration ou un filtre mécanique  pour bénéficier d’un cycle plus sûr de nettoyage de l’eau. Le lagunage doit être plutôt considéré comme un complément. 90 % de la filtration est réalisée avant le passage dans la lagune.

Comment dessiner une lagune ?

Selon les régions, l’ensoleillement et les températures varient. Il faut donc adapter la nature et la taille de la lagune à ces critères. Pluviométrie, évaporation et direction du vent entrent aussi en compte. Les variables sont suffisamment nombreuses pour rendre chaque piscine naturelle unique, pas seulement sur des choix personnels mais aussi sur des critères pratiques, propres à chaque environnement. Plusieurs critères contraignent les dimensions de la lagune :

Tout d’abord, celle-ci doit être suffisamment grande pour  traiter les volumes d’eau du bassin de baignade.  Si la taille de la lagune est un élément important, c’est avant tout le type de plantes et leur adaptation au climat local qui sont les points primordiaux.

La forme de la lagune est aléatoire : c’est justement sur cette partie que l’on peut laisser libre cours à son imagination avec, par exemple, des courbes plus naturelles, qui rappellent le bord des étangs.

La taille des plantes et la profondeur de la lagune doivent être adaptées l’une à l’autre. En général, la profondeur est donc de 50 centimètres. Au-dessus, la circulation de l’eau risque d’être mal maîtrisée et le développement des plantes pourrait en souffrir. Si l’oxygène des plantes manque, ce sont les bactéries qui peuvent proliférer. Inversement, un manque de profondeur pourrait mener à une évaporation trop importante.

Une règle simple à retenir : mieux vaut un lagunage trop grand plutôt que trop petit.