L’essentiel
L’écolabel, symbolisé par une fleur bleue et verte reprenant les étoiles du drapeau de l’Union européenne, est le seul label écologique européen officiel en vigueur dans l’ensemble des pays membres de l’Union. Durable.com vous indique les forces et les faiblesses de ce label présent sur de très nombreux pots de peintures, et qui ne garantie pas toujours que ces peintures soient écologiques.
Les critères exigeants de l’écolabel européen…
L’écolabel a été créé en 1992 et concerne aujourd’hui cinquante catégories de produits, allant des réfrigérateurs aux liquides vaisselle. Les peintures et vernis d’intérieur représentaient en 2010 17% du nombre de clients pour les produits éco labellisés. C’est l’Afnor qui certifie ces produits.
D’un point de vue environnemental, les écolabels sont tenus à un cahier des charges comprenant des seuils chiffrés et ils tiennent compte du cycle de vie entier des peintures (de l’extraction de matières premières au séchage après la pose). Ces normes sont modifiées régulièrement. Les peintures sont évaluées sur quatre critères environnementaux :
- réduction des émissions de soufre au cours de la production
- réduction des déchets dangereux issus de la production de dioxyde de titane
- absence de métaux lourds et surtout limitation de la pollution de l’air par les solvants
- Les solvants sont responsables d’émissions de composés organiques volatils, des polluants atmosphériques à base d’hydrogène et de carbone potentiellement cancérigènes, le seuil de cov est limité à 30g/L pour les peintures.
… mais encore insuffisants
Ce label n’est pas exempt de faiblesse, tout d’abord car il ne garantit pas que la peinture soit naturelle. En s’appuyant sur les critères mentionnés précédemment, une peinture d’origine artificielle peut tout à fait recevoir l’écolabel, or ces peintures comprennent de nombreux composants organiques non volatils.
Ensuite, comme ce sont les entreprises qui demandent à être certifiées et qu’elles doivent régler des frais de dossier pouvant atteindre 25 000€ par an, n’espérez donc pas trouver des petites marques ou des peintures écologiques de fabrication artisanale labellisées.
Le label écologique pour la peinture : un gage de qualité
Cependant, l’écolabel certifie également que les peintures ont « un minimum de pouvoir masquant, de résistance aux frottements humides, de résistance à l’eau et d’adhésion ». En clair, l’écolabel certifie également la qualité et la fiabilité des peintures, qui ne risquent pas de s’effriter ou de perdre leurs couleurs trop rapidement. À ce titre, l’écolabel est un label écologique pour peinture qu’il est intéressant de privilégier tout en jetant un coup d’œil au mode de fabrication et à la composition des peintures pour s’assurer qu’elles sont bien écolo !