L’essentiel
En 2011, les collectivités locales forment les principaux clients de la voiture électriques ; en particulier les municipalités et les conseils régionaux. Au total, c’est une flotte de 25 000 véhicules qui devrait être commandée. Les collectivités seraient-t-elles le fer de lance indispensable pour développer la filière électrique en France ?
Un plan national pour développer les véhicules propres
Lancé en octobre 2009, ce plan prévoit l’achat groupé par les collectivités locales et des représentants de l’État de près de 25 000 véhicules électriques. Ainsi, la communauté urbaine de Rouen a annoncé (le 14 octobre 2010) qu’elle allait acquérir en deux phases 40 véhicules fabriqués par Renault et installer des bornes de recharge dans la ville. Des grands groupes comme EDF ou La Poste participent également à cet investissement ; ce qui devrait représenter un marché potentiel de 50 000 véhicules d’ici 2012.
Le spectre des déboires d’EDF dans les années 1960,70 et 80
Ces investissements massifs des ne sont pas sans rappeler ceux d’EDF entre 1960 et 1990. En anticipant un marché de 2,5 millions de véhicules électriques à l’horizon 1985, EDF avait consacré des fonds importants au développement de nouveaux modèles et à la recherche de solutions nouvelles pour surmonter les handicaps (autonomie) de la voiture électrique. Or, force est de constater, trente ans plus tard, que cet argent n’a guère servi ni à EDF ni à la voiture électrique en général.
Un gaspillage des deniers publics ?
Aujourd’hui, la situation est bien différente. Les collectivités locales travaillent sur ces questions au sein d’un groupement public-privé chapeauté par l’UGAP (l’Union des groupements d’achats publics) ; et rassemblant des associations de collectivités locales et de représentants de l’Etat, mais aussi des grandes entreprises comme Air France, Areva ou La Poste. La compétitivité du véhicule électrique est prise en compte. En effet, le coût de revient des voitures électriques doit être égal à celui d’un véhicule essence.
Les services d’autopartage publics
Certaines collectivités font le pari du modèle électrique pour équiper leur flotte administrative. Mais les plus grosses commandes sont liées aux services d’autopartage. Au-delà du très médiatique Autolib parisien, des villes comme Antibes et sa Cité VU (2007) se sont déjà dotées d’un système de location en libre-service.
Enfin, signalons que les collectivités ne jouent pas simplement le rôle de client ; mais également de développeur puisque nombre d’entre elles s’engagent à s’équiper de bornes de rechargement public ; à l’instar de villes comme Nice, Angoulême ou La Baule.