L’essentiel
Une des principales questions inhérentes aux voitures électriques est de savoir si elles peuvent égaler en performance celles à essences. En effet, le véhicule électrique souffre d’un déficit d’image et on associe encore souvent ces engins aux voiturettes de golf. Pourtant, en termes de puissance et de vitesse, ce mode de propulsion n’a rien de ridicule.
Puissance et vitesse théoriques
Technologiquement parlant, un moteur électrique (voir le moteur électrique) peut atteindre les niveaux de puissance d’un moteur thermique. Il n’y a pas de réelle limite à la puissance d’un moteur électrique si ce n’est sa taille. En effet, comme c’est largement le cas pour un moteur thermique, plus le moteur est puissant plus il est volumineux. Sur ce terrain, le moteur électrique est d’ailleurs mieux équipé, puisque qu’à taille comparable il est souvent plus puissant. Par ailleurs, la puissance du moteur électrique est plus linéaire car il produit plus de couple dès le démarrage.
En ce qui concerne la vitesse, pas d’inquiétude à avoir non plus. Puisque le moteur électrique peut fournir beaucoup de puissance, rien ne s’oppose à ce qu’une voiture électrique puisse aller vite, et même très vite.
A titre d’exemple, en août 2010, le constructeur Venturi a établi un record de vitesse à 515 km/h avec un dragster électrique de plus de 800 chevaux.
Limitations pratiques
Malheureusement, pour la voiture de monsieur tout le monde, la propulsion électrique souffre de quelques désavantages.
Il y a notamment le problème des batteries. En effet, plus le moteur est puissant ou plus la vitesse de déplacement est élevée, plus la consommation électrique est forte. Hors la quantité d’énergie embarquée par les batteries actuelles est encore trop faible pour permettre de maintenir une vitesse importante sur de longue distance. Ainsi, la plupart des voitures électriques voient leur vitesse de pointe bridée pour préserver l’autonomie, faute de quoi il faudrait embarquer des tonnes de batteries dans chaque voiture.
Voitures de production
Aujourd’hui, les véhicules qui arrivent en concession affichent des niveaux de performance moyens. Si l’on exclut les micro-citadines, les modèles vendus offrent des puissances autour de 60/80 chevaux pour une vitesse de pointe d’environ 130 km/h. Pas de quoi se prendre pour un pilote mais suffisant pour le commun des mortels. De plus ces chiffres peuvent être plus que doublés pour les modèles sportifs et plus haut de gamme.
Ainsi, la puissance ou la vitesse ne sont plus un frein pour les véhicules électriques. D’ailleurs, ces performances sont déjà prêtes à être améliorées au fur et à mesure qu’évolueront les technologies de batterie.