L’essentiel
Malgré ses atouts écologiques et ses progrès technologiques, malgré la volonté des pouvoirs publics et l’ambition des constructeurs, malgré une attente citoyenne et l’espoir d’une modernisation « verte », l’émergence de la voiture électrique est encore ralentie par certains freins. Au premier rang de ceux-ci se trouve le prix élevé des véhicules présentés jusqu’ici.
Souvent perçu comme le plus gros point noir des voitures électriques, le prix élevé des modèles électriques risque-t-il de condamner l’essor du marché de la mobilité verte ?
Le tableau d’horizon des prix annoncés
La moyenne des prix annoncés pour les modèles électriques des grands constructeurs se situe autour de 30 000 euros. Ainsi, la Citroën C-Zéro coûtera 35 350 euros et la Renault Fluence 26 300 euros. Les voitures électriques s’inscrivent ainsi dans une fourchette de prix bien plus haute que leurs homologues à essence.
Pour la liste des modèles disponibles voir l’article Les modèles de voitures électriques
Des raisons industrielles pour ces prix élevés
Si les prix des voitures électriques se révèlent être si élevés, c’est d’abord parce que les constructeurs ont dû investir des sommes gigantesques en recherche et développement. Ensuite, les véhicules sont encore produits dans de petits volumes ce qui engendre des économies d’échelle plus faibles que pour les voitures à essence. Dès lors, cela indique que les prix des voitures électriques sont appelés à baisser de façon conséquente dans les prochaines années. Enfin, et c’est la raison la plus importante, la batterie représente près de 20% du prix total de la voiture.
De nouvelles formules de commercialisation, solution à ces prix élevés ?
Face à ces prix trop élevés, véritables barrières à l’entrée sur le marché, les constructeurs inventent de nouvelles formules de commercialisation. Peugeot commercialisera, par exemple, sa Peugeot Ion en location, pour un « loyer » de 500 euros par mois, ceci pour étaler dans le temps la dépense que représenterait son achat en une fois. Pour Peugeot, cela est également bénéfique puisque le constructeur français conserve la propriété de la batterie.
Le bonus écologique de 5000 euros, nécessaire implication des pouvoirs publics
Pour l’ensemble des modèles électriques, le gouvernement a mis en place le bonus écologique, une aide à l’achat qui s’élève pour les véhicules électriques à 5000 euros. Grâce à ce bonus, dont le but est d’accélérer la transition écologique vers une mobilité moderne respectueuse de l’environnement, le prix des voitures électriques devient plus abordable. Il faut donc souligner l’importance de ce bonus même s’il ne devrait être que provisoire pour accompagner la naissance du marché. C’est une autre facette de l’implication généralisée des pouvoirs publics derrière la voiture électrique, implication aussi bien motivée par des raisons écologiques qu’économiques.