Autonomie des voitures électriques

L’essentiel

La faible autonomie des batteries des voitures électriques est la principale raison qui explique ses difficultés à s’imposer face aux véhicules thermiques  depuis ses débuts au XIXᵉ siècle. Cependant, avec l’avènement des batteries lithium-ion, la majorité de ces problèmes semble révolue. Mais, surtout, il faut parier qu’une mobilité nouvelle, plus moderne parce que flexible et intermodale, accompagnera l’essor de la voiture électrique et viendra faire de la mobilité relativement limitée de la voiture électrique un de ses principaux atouts.


La vérité sur l’autonomie des batteries actuelles

Les batteries à base de lithium permettent de stocker entre 80 et 200 Wh par kilogramme de batteries. Grâce aux progrès dans le stockage de l’énergie, l’autonomie de la batterie au lithium se situe donc autour de 150 km. Même si ce chiffre varie selon les modèles, les constructeurs et le type de batterie utilisée, il est probable que constructeurs et clients se satisfassent de cette moyenne des 150 km.

Un trajet en voiture sur deux fait moins de 3 km !

Cette crainte concernant l’autonomie des voitures électriques est donc un faux problème si l’on tient compte de la réalité des chiffres. Les longs trajets en voitures sont bien plus rares qu’on ne veut bien l’avouer. En effet, une large majorité des trajets en voiture sont réalisés entre le domicile et le lieu de travail ou autour du domicile dans un rayon de 25 km. Pour l’ensemble de ces trajets relativement courts, la voiture électrique est la solution idéale puisqu’elle ne dégage pas de gaz à effets de serre et permet, en outre, d’importantes économies (prix kilométrique sept fois moindre que pour une voiture à essence).

La voiture électrique, nouvelle reine de la mobilité urbaine ?

La voiture électrique s’impose donc comme la solution idéale pour la mobilité urbaine et ses trajets courts répartis pour des besoins ponctuels. Sa compatibilité avec l’univers urbain est renforcée par le fait que la recharge est bien plus aisé dans une ville qu’à la campagne, les bornes de rechargement étant plus nombreuses (parce que plus rentables). Enfin, la diversité de ses formules de commercialisation : autopartage, location, achat classique s’accorde avec la diversité intrinsèque de la population urbaine.

Un tableau de la mobilité moderne

Ainsi, la voiture électrique s’inscrit dans une dynamique nouvelle, celle de la mobilité du XXIᵉ siècle : une mobilité plus flexible, plus intermodale et plus respectueuse de l’environnement.

Il faut dès aujourd’hui penser la segmentation du marché de la mobilité de demain entre véhicules électriques pour les trajets quotidiens de faible distance, véhicules hybrides pour les trajets de moyenne distance (300 km) et véhicules thermiques à faibles émissions pour les longs et très longs trajets (>500 km), toute cette offre étant répartie entre formules locatives, autopartage et bien sûr achat classique. L’autonomie des voitures électriques ne sera donc plus perçue comme un problème.