Bois bûche

L’essentiel

Les chaudières à bûches existent encore et ont peu à envier aux granulés et aux plaquettes forestières (bien qu’elles soient moins performantes) : une bonne efficacité globale, même si automatisme et autonomie ne sont pas au rendez-vous. Quant à la bûche, elle a bien changé, elle existe autant sous sa forme ancienne que sous celle de buchette reconstituée, comme nous allons le voir.


Les bûches aujourd’hui

Il existe désormais deux types de bûches : les bûches de bois classiques, celles que le bûcheron coupe avec sa hache dans le cœur des forêts… et les bûches reconstituées (aussi appelées briquettes). Les premières, on les connaît. Les secondes, un peu moins : elles sont faites à partir de sciure/copeaux de bois compactés sans agents liants (donc « 100% naturel ») et créées sous forme de buchettes cylindriques  ou rectangulaires, et plus ou moins grandes. On distingue deux sortes de bûches reconstituées :

  • Les bûches de jour, très chauffantes, mais à combustion assez courte (environ 2 h). Elles réchauffent bien mais la chaleur part vite (souvent en pin, chêne ou hêtre).
  • Les bûches de nuit, moins chauffantes, mais à combustion très longue (environ 6 h). Elles réchauffent moins, mais la chaleur reste (souvent en écorces/copeaux compressés).

La bûche par rapport aux autres combustibles

La bûche, sous quelque forme que ce soit, est toujours synonyme de convivialité, mais elle nécessite de choisir un appareil à faible autonomie (tout au plus quelques heures, selon la durée des bûches enfournées…) et surtout à chargement manuel. Ce n’est pas sans certaines contraintes, donc ! En revanche, la simplicité d’usage reste la même. La bûche en général, avec 420 kg/m3, est plus dense que la plaquette, mais moins que le pellet ; son hygrométrie (en moyenne inférieure à 25%) est équivalent à celle de la plaquette et  est moins bonne que celle du pellet. Finalement, elle a un rendement thermique de 3,5 kwH pci/kg, ce qui est aussi bon que la plaquette, mais inférieur au pellet. Ainsi en terme d’efficacité globale, la bûche semble se situer en dessous du pellet, et au niveau des plaquettes, mais avec un prix supérieur. Mais dire cela n’a pas de sens : la bûche artificielle est bien plus performante que la bûche naturelle, il faut les distinguer. [chiffres de France-Pellets]

Qualités et performances comparées des bûches

Comparons nos deux types de bûches : 1,5 m3 de bois reconstitué, c’est l’équivalent de 4-5 m3 de bois naturel en termes de pouvoir calorifique (le premier chauffe environ 3 fois plus que le second) car la densité est plus forte (environ 3-4 fois plus) et l’hygrométrie plus faible (bien inférieure à 10% pour les bûches compactées). Le gain de place et l’hygiène sont aussi des paramètres à prendre en compte : la bûche compactée se stocke plus facilement, partout, et ne salit pas. En somme, la bûche artificielle n’a  presque rien à envier aux plaquettes et granulés, au contraire de sa consœur naturelle.

Prix des bûches et approvisionnement

En moyenne, un kWh obtenu par bûches revient à 3,5 centimes d’euros, ce qui est moins cher que le pellet, mais plus que la plaquette. La bûche classique se trouve pour environ 100 € la stère (1m3) tandis que la bûche reconstituée, sensiblement plus chère, se trouve aux alentours de 280-340 € la tonne. On estime que le coût de revient final du chauffage est similaire pour les deux types de bûches.