L’essentiel
Le bois est un combustible de chauffage qui, s’il est utilisé dans un appareil moderne et performant, apporte des rendements utiles et saisonniers élevés. Cependant, il faut bien identifier les différents types d’appareils au bois, car leurs rendements, comme leurs prix, varient assez sensiblement. Petit tour d’horizon des systèmes et de leurs efficacités respectives…
Petite introduction : rendement thermique d’une chaudière
Le rendement (thermique) utile d’une chaudière, c’est le rapport : « quantité de combustible utilisé (ou plutôt puissance contenue dans le combustible utilisé) » divisé par la « quantité de chaleur effectivement produite par la chaudière (transmise à l’air ou à l’eau, selon l’usage) ». C’est le rendement à un moment précis de la chaudière en fonctionnement. Les rendements (thermiques) saisonniers veulent mesurer le rendement utile moyen d’une chaudière sur toute une saison, car il varie. Ce rendement-là ne nous intéresse pas ici : nous voulons comparer les systèmes, et non pas voir comment chaque système évolue dans ses rendements au fil des saisons. En revanche, il peut être intéressant de demander à votre fabricant les rendements en été/hiver/automne…
Présentation générale du bois
Les appareils à bois modernes présentent des rendements de 70% au minimum s’ils sont labellisés Flamme Verte (ce qui est le cas de la plupart). Les vieilles chaudières toutes énergies confondues ne dépassaient guère les 50%. Rappelons ici qu’un rendement de 70% à la place d’un rendement de 50%, c’est en fait une économie de combustible de 30%. Enfin, chose importante : le bois a ceci de particulier que son rendement est très variable selon la forme sous laquelle il est utilisé ! Et certains comportements de stockage et de choix des matériaux sont cruciaux. Précisons…
Appareils manuels : un certain charme, des rendements moyens
Les cheminées ouvertes, bien qu’elles soient conviviales, présentent des rendements souvent inférieurs à 15%, on pourra atteindre les 20-30% en plaçant une plaque, et 30-40% en ajoutant un insert, mais tout cela reste très inférieur aux solutions modernes… Les inserts fermés/foyers fermés contemporains atteignent des rendements de 70 à 85%, et il en va de même des chaudières et poêles modernes. Tous fonctionnent avec de bûches et/ou des briquettes de bois. Ces solutions, dans leur version anciennes, ne dépassaient pas les 40-50% de rendement. En plus du rendement, on peut penser aux contraintes du chargement manuel et à la faible autonomie (1-2h pour la cheminée de nos grand-mères et moins de 10h pour les appareils manuels, même modernes).
Appareils automatiques : simplicité et rendements élevés
Les chaudières automatiques à gazéification de bois ou à plaquette forestières atteignent des rendements de 75% à 90%, tandis que les chaudières/poêles à granulés, un peu meilleurs, atteignent les 85% à 95%. Tous ces produits présentent donc de forts rendements. Le « nec plus ultra » reste la chaudière à bois à condensation, dont la technologie de pointe permet de dépasser les 90%. Les contraintes de chargement disparaissent, tandis que l’autonomie augmente (de 12 heures à plusieurs mois selon les modèles et le type exact de combustible choisi). Cela change tout, mais c’est plus cher.
Derniers conseils
Le bois doit être le plus sec possible (hausse du taux d’humidité = baisse du pouvoir calorifique), il faudra favoriser plaquettes et briquettes face aux bûches, le mieux étant le granulé. Enfin, les différents types d’arbres fournissent des rendements allant du simple au double, et c’est idéalement au printemps qu’il faut acheter son bois.