L’essentiel

L’hydroaccumulation se résume par l’ajout d’un ballon tampon à une chaudière dont le fonctionnement est par nature discontinu (par exemple le bois bûche) et présente l’avantage de permettre un rendement global et une longévité meilleurs de la machine avec une chauffe régulière du chauffage et de l’eau chaude sanitaire (ECS). Comment cela marche-t-il et quel budget prévoir ?

Principe de l’hydroaccumulation

L’hydroaccumulation est particulièrement indispensable dans le cas des chaudières à bûches. En effet, elles doivent fonctionner « à plein régime » (sinon risques de corrosion du foyer, rendement/autonomie faible). Ainsi, la chaudière, au lieu de fonctionner parfois « à fond » et parfois « au ralenti », va soit fonctionner « à fond », soit s’éteindre. C’est pourquoi il faut un ballon tampon :

• Quand la chaudière fonctionne, elle est « à fond » et chauffe très vite le chauffage central et l’ECS. Ensuite, le ballon tampon, parfaitement isolé et bien dimensionné, profite de la chaleur de la chaudière pour chauffer sa propre eau et la garder chaude.
• Quand le bouilleur s’arrête totalement, la maison va puiser ses besoins en eau chaude dans l’eau accumulée par le ballon tampon,et ce jusqu’à ce qu’il soit vide (et là, le processus recommence).

Généralement, l’hydroaccumulation est conseillée pour les maisons petites et/ou bien isolées, et moins pour les maisons grandes et/ou mal isolées.

Quels avantages concrets à l’ajout d’un ballon ?

• Permet de stocker les surplus de chaleur de la chaudière et l’éteindre, surtout en intersaison, où la chaudière à plein régime produit beaucoup plus que ce qu’il ne faudrait.
• Diminue l’accumulation de bistre (sorte de dépôt) qui fait perdre du rendement à la chaudière.
• Diminue la corrosion due à la stagnation des gaz, prolongeant ainsi la durée de vie et la résistance de l’appareil (ce qui fait économiser temps et argent).
• Augmente l’autonomie de fonctionnement, c’est-à-dire le temps qui s’écoule entre deux chargements. Ce qui permet entre autre d’économiser du combustible.
• Pour toutes ces raisons, le rendement et la rentabilité de la chaudière sont simultanément améliorés.

On notera que les avantages environnementaux et économiques sont si forts que certains pays l’ont déjà rendu obligatoire pour les particuliers (l’Allemagne par exemple).

Note importante : l’installation d’un ballon tampon est techniquement obligatoire dans le cas d’un système de chauffage qui utilise deux réseaux de chauffage aux températures différentes. Par exemple, dans les maisons qui sont équipées d’un plancher chauffant (chaleur douce) et de radiateurs classiques (chaleur normale).

Quels coûts et quelles précautions ?

L’ajout d’un ballon a un coût : de 400 à 500 € pour les plus petits (50L) jusqu’ à plus de 3 000 € pour les plus gros (3 000 L). La contenance à choisir dépend d’un calcul prenant en compte la puissance et la nature de votre chaudière, la taille de votre réseau de chauffage, votre isolation : seul un professionnel peut le faire. Attention à la place : il faut souvent placer un ballon de plusieurs centaines de litres. On vous conseillera soit d’installer deux ballons (un pour le chauffage, un pour l’ECS, ce qui est mieux à la belle saison) soit d’en mettre un seul (dit « mixte »). La pose et l’entretien sont à effectuer par un plombier-chauffagiste.