Chaudière bois à gazéification

L’essentiel

Les chaudières à gazéification de bois, comme les chaudières à bois à condensation, sont des chaudières dont le rendement est amélioré par l’utilisation d’une technologie innovante. Elles sont relativement récentes et abordables, et sont un bon compromis entre les chaudières de base et les chaudières à condensation. Mais comment fonctionnent-elles et combien coûtent-elles ?


La gazéification du bois, késaco ?

Dans son principe, ce procédé est ancien : il était utilisé pendant la deuxième guerre mondiale, quand la pénurie de carburant stimulait l’esprit inventif de chercheurs en quête d’énergies alternatives. Rendu moins polluant et plus performant, la gazéification du bois est désormais utilisée dans les chaudières. Le bois est alors chargé dans la chaudière et s’engouffre peu à peu dans le « gazéifieur » qui le met sous haute pression et à une température très élevée, afin qu’il se « transforme » en un gaz riche en monoxyde de carbone, mais aussi en hydrogène. Le gaz créé est purifié et utilisé dans une combustion, comme dans une chaudière à gaz pour chauffer le réseau de chauffage. Il ne reste de la « transformation » que des cendres qui seront collectées par la suite.

Quelle utilisation et quel combustible ?

Ce sont le plus souvent les usines et centrales productrices de gaz qui utilisent ce système ; mais les particuliers peuvent depuis quelques années acheter et utiliser des chaudières parfaitement abordables et tout aussi efficaces pour leur habitat. Le combustible peut en principe être nimporte quel végétal. En fait, il existe des chaudières à gazéification à bûches, à bois déchiqueté, etc. La chaudière broie, presse le combustible et le sèche avant de le gazéifier. Le combustible doit être bien sec et de qualité certifiée. Ces chaudières, comme les autres, peuvent être munies d’un ballon-tampon et servir pour le chauffage seul comme pour l’ECS (Eau Chaude Sanitaire).

Question budget : prix et rentabilité

Selon le degré de perfectionnement de l’appareil (autonomie, traitement donné au gaz pour le rendre plus performant, l’encombrement, le bruit, le combustible utilisé, etc.) et la puissance de chauffe choisie, les prix peuvent aller de 5 000 à 10 000 € HT pour les gros modèles. Pour les modèles de faible puissance, il faudra compter entre 2 000 et 2 500 € HT. L’économie de combustible varie de 20 à 35 % par rapport aux chaudières à bois sans gazéification grâce à un haut rendement (85 à 95%). Ainsi, cet investissement important au départ est amorti assez rapidement en quelques années. En outre, l’achat de ces chaudières donne droit aux aides publiques.

Les perfectionnements : chaudières « turbo » et à flamme inversée

Une chaudière est dite « turbo » quand elle inclue une sorte de ventilateur favorisant l’arrivée d’air dans le brûleur pour la combustion. Une chaudière à flamme inversée (ou à combustion inversée) est une chaudière dans laquelle les flammes, grâce à un système d’appel d’air, tournoient et se déploient mieux. L’humidité résiduelle est ainsi réduite. Ces techniques permettent d’augmenter encore plus le rendement des chaudières, très souvent à bûche, et ce, de manière très sensible. Le prix de vente sera aussi plus élevé.