L’essentiel

Le lait de chaux n’est autre que de la chaux vive diluée dans de l’eau. Suivant la concentration en chaux de la solution, on obtiendra un lait ou une pâte. Principalement utilisé comme peinture, le lait de chaux est aussi présent dans l’agriculture.

Du lait de chaux à la chaux arboricole

La recette du lait de chaux est relativement simple, il suffit de tremper de la chaux aérienne ou même vive jusqu’à obtenir un liquide blanc homogène. Simple d’utilisation, il est souvent utilisé comme base pour une peinture à la chaux, parfois mélangée à des pigments ou à des colorants pour obtenir des couleurs subtiles. Suivant le degré de dilution de la chaux, l’utilisation du lait de chaux ne sera pas la même : chaulage, badigeon, eau forte, patine.

Au-delà du secteur du bâtiment, le lait chaux, ou blanc de chaux, est également utilisé dans l’agriculture. Le blanc arboricole possède les mêmes propriétés que la chaux, à savoir qu’il absorbe naturellement le carbone. Il est donc très utile pour lutter contre les champignons et autres parasites qui prolifèrent sur les troncs d’arbre.

Les arboriculteurs professionnels ont ainsi pour habitude de badigeonner leurs arbres une fois tous les deux ans environ, à l’hiver, pour les préserver des maladies. La pratique, autrefois répandue, se perd cependant chez les particuliers, sans doute à cause de la couleur blanche persistante des troncs.

Préparation du lait de chaux

Derrière sa simplicité apparente, le lait de chaux demeure, comme toutes les formes de chaux, un produit technique. La difficulté est ici double : d’une part le séchage qui peut mener à un aspect « farineux » de la surface et d’autre part les couleurs que l’on peut vouloir ajouter.

• Le séchage

Le lait de chaux utilisé en peinture ou en badigeon peut sécher de manière non souhaitée et avoir un aspect farineux qui le rendra facilement détachable de sa surface. C’est pourquoi il est extrêmement important de l’utiliser sur une surface fraîche et humide, idéalement déjà recouverte d’un enduit à la chaux. Il faut alors s’assurer de respecter la règle du maigre sur gras : la chaux la plus diluée couvre la plus pure.

• Les couleurs

Le lait de chaux est un produit délicat et si trop de pigments sont introduits dans la préparation, l’aspect farineux peut également apparaître. Point suivant, le blanc de chaux, comme son nom l’indique, blanchit énormément au séchage. Il faut donc travailler sa couleur en gardant cette évolution future en tête. Commencer par un coin discret et faire sécher avec un sèche-cheveux peut aider.

Il est donc recommandé de prendre l’avis d’un professionnel pour préparer ses mélanges.