Adopté lors de la COP21, l’Accord de Paris vise à limiter l’augmentation de la température mondiale sous la barre des 2° d’ici la fin du XXIème siècle. Une réponse mondiale contre l’urgence climatique qui passe par des efforts soutenus, et en particulier par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. De quoi s’agit-il ? Comment participent-ils au réchauffement climatique ? Comment peut-on les limiter ? Découvrez notre dossier pour tout comprendre de l’effet de serre.
L’effet de serre, qu’est-ce que c’est ?

L’effet de serre est un phénomène totalement naturel, indispensable à notre vie sur Terre. En effet, la planète s’alimente en énergie grâce au soleil et absorbe 70% de son rayonnement. Sous l’effet de ses rayons, le sol se réchauffe et émet des rayons infrarouges. Ces derniers sont capturés par les gaz à effet de serre (GES), permettant ainsi de maintenir la planète à une température stable pour les espèces vivantes et les écosystèmes présents sur Terre.
Pour rentrer un peu plus dans le détail, c’est grâce à la troposphère, une barrière naturelle due aux GES, que les rayons infrarouges provenant du soleil ne sont pas rejetés dans l’atmosphère. Sans ce phénomène, la température, qui tourne aujourd’hui autour de 15°, serait de -18°. Autant dire qu’il nous serait impossible de vivre sur Terre.
Le saviez-vous ? L’effet de serre n’est pas spécifique qu’à la Terre. Il existe sur toutes les planètes dotées d’une atmosphère, comme Vénus.
Les principaux gaz à effet de serre
Cinq gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’atmosphère et participent à résorber les rayonnement infrarouges depuis la troposphère :
- La vapeur d’eau (H2O), qui représente à elle seule près de 70% du phénomène naturel.
- Le dioxyde de carbone (CO2), qui participe à 25% à l’effet de serre, car sa capacité à retenir la chaleur est élevée.
- Le méthane (CH4), qui se forme par les processus naturels de fermentation.
- Le protoxyde d’azote ou oxyde nitreux (N2O)
- L’ozone (O3), qui permet par la même occasion de protéger des UV.
Or, si l’on déséquilibre la concentration de ces gaz dans l’atmosphère, on augmente aussi l’effet de serre et donc la température. C’est ce qui se passe depuis des décennies en raison de l’activité humaine : les élevages d’animaux rejettent plus de méthane qu’ils ne devraient, les transports et les industries issus de la combustion des énergies fossiles génèrent des émissions de GES… C’est ce qu’on appelle l’effet de serre additionnel.
La concentration des gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique

Depuis une centaine d’années, l’activité humaine a généré une quantité excessive de gaz à effet de serre, menaçant ainsi l’équilibre naturel dans l’atmosphère. L’utilisation démesurée des énergies fossiles dans les domaines du transport et de l’industrie, que ce soit le charbon, le pétrole ou le gaz, a en effet provoqué une augmentation de la concentration des GES dans l’atmosphère. La répartition de ces émissions de gaz à effet de serre se fait entre plusieurs secteurs, qui sont responsables du réchauffement climatique, en contribuant à augmenter la température de la planète. La longue durée de vie de ces GES dans l’atmosphère provoque en effet des conséquences dramatiques sur le long terme, entraînant entre autres la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et, par conséquent, un nombre grandissant de catastrophes climatiques. D’autant plus que l’impact et la durée de vie dans l’atmosphère varient en fonction des gaz émis, qui sont provoqués par diverses activités humaines :
- Le dioxyde de carbone, aussi appelé CO2, est le premier gaz émis par l’homme et représente deux tiers de l’effet de serre. Il est causé en grande partie par la combustion d’énergies fossiles (industrie, agro-alimentaire, transports…), par la déforestation et par l’agriculture. Il reste 100 ans dans l’atmosphère.
- Le méthane est essentiellement généré par le secteur agricole et pas les décharges. Sa durée de vie est de dix ans.
- Le protoxyde d’azote, lui, provient de l’épandage d’engrais azotés et de certaines industries chimiques.
Pour aller plus loin et mieux comprendre le réchauffement climatique et le rôle qu’y jouent les gaz à effet de serre, vous pouvez lire ce rapport de l’Ademe ou bien visionner la vidéo ci-dessous.
Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ?
Des politiques publiques ambitieuses
Pour réagir face à l’urgence climatique, il est donc aujourd’hui devenu indispensable de limiter drastiquement les émissions de GES dans l’atmosphère. Pour cela, de nombreuses politiques publiques mettent en place des actions concrètes pour réduire l’empreinte carbone de plusieurs secteurs. C’est le cas du Plan Climat Énergie de Paris, qui visait une réduction d’émissions de GES de -25% d’ici à 2020. Le même dispositif s’applique sur la plupart des territoires français, avec un objectif en tête : atteindre la neutralité carbone en 2050. Avec la COP21, en 2015, les États se sont également engagés à réduire leurs émissions de GES au fil des années. D’autres acteurs privés ou publics ont également émergé pour dépolluer les secteurs particulièrement émissifs, en encourageant les stratégies bas carbone.
L’importance de l’individu pour lutter contre le réchauffement climatique

Mais ces efforts entrepris par les gouvernements doivent aller de pair avec l’action de chaque individu. En effet, tout le monde à son rôle à jouer car au premier maillon de la chaîne se trouvent les consommateurs. Pour cela, vous pouvez dès à présent appliquer ces quelques conseils pour réduire votre empreinte carbone et l’effet de serre à votre échelle :
- Recycler vos déchets : La réduction des émissions de GES passe en partie par une meilleure gestion des déchets, et donc par le recyclage. Pour cela, il est essentiel de trier ses déchets ménagers : plastique, carton, verre…
- Encourager l’économie circulaire : Rien ne se jette, tout se réutilise. Pour éviter de générer davantage de déchets et d’émission de GES, il est primordial d’acheter autant que se peut de la seconde main.
- Adopter une alimentation plus responsable : On l’a vu, l’élevage de bovins est en grande partie responsable du rejet de méthane dans l’atmosphère. Pour limiter ce phénomène, l’une des réponses consiste à limiter sa consommation de viande. Idem pour les fruits et légumes, qu’il faut manger de saison pour éviter qu’ils ne soient cultivés sous des serres chauffées.
- Passer à l’énergie verte : Privilégier les énergies renouvelables, c’est possible et ce n’est pas forcément plus cher sur le long terme. Pourquoi ne pas installer des panneaux solaires ou bien une pompe à chaleur ?