L’Hola-quoi ? Si ce terme ne vous dit rien, c’est parce qu’il est relativement récent dans le jargon professionnel français. Pourtant, il s’installe progressivement et séduit de plus en plus de grandes entreprises. Danone, Zappos, Castorama : elles adoptent ce système de gouvernance qui entend bien bouleverser la hiérarchie traditionnelle pour donner plus d’autonomie aux employés. Décryptage.
1. Un concept récent
C’est en 2001 que le concept d’Holacratie voit le jour, basé sur les recherches de Brian Robertson. Sa théorie se concrétise lors de la publication de l’ouvrage Holacracy en 2015, The new management system that redefines the management. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a fait du remue-ménage. En effet, le chercheur y dessine un projet de transformation en profondeur des entreprises, invitant à se détacher des structures hiérarchiques traditionnelles. Un véritable pavé dans la mare, qui pousse tous les acteurs professionnels à sortir de leur zone de confort !
2. Une organisation 100% agile
L’Holacratie s’inscrit dans une démarche de lean management et de changement. Il s’agit d’une méthode de management qui fait entrer la démocratie dans l’entreprise. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Que l’on replace les salariés au cœur des préoccupations, pour en finir avec les relations top-down. Exit le système pyramidal, place à un système horizontal ! De ce fait, la fonction de manager telle qu’on la connaît disparaît, laissant le pouvoir entre les mains du collectif.
3. L’intelligence collective au premier plan
La suppression des rôles de supérieurs hiérarchiques se fait au profit de l’organisation en tant que tout. L’objectif : mettre en avant l’intelligence collective, pour tirer profit des compétences de chacun. C’est pourquoi l’Holacratie se base sur un système de cercles de compétences opérationnelles, chacun ayant son propre domaine d’action. Le but étant que ces différents cercles interagissent les uns avec les autres, formant un tout fonctionnel et cohérent.

4. Fixer les règles du jeu
Attention toutefois, car Holacratie ne rime pas avec anarchie ! Si le pouvoir décisionnel n’est plus détenu par une poignée de dirigeants, cela ne signifie pas l’abolition totale des rôles. Au contraire, ce système de management requiert de désigner un facilitateur, qui aura pour fonction de favoriser les échanges entre les différents cercles de compétences.
Il faudra également établir une Constitution, c’est-à-dire la raison d’être de l’entreprise. C’est à partir de cette base que tous les salariés pourront définir les valeurs de leur société, et s’y sentir de ce fait plus intégrés.
5. De nombreux avantages à la clé
Si les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter l’Holacratie, c’est parce que ce système de management apporte de réels bénéfices. Il favorise l’autonomie des salariés, en donnant des responsabilités à chacun, les poussant à s’engager davantage au sein de l’entreprise et à adhérer à sa culture. Parce qu’ils ont le sentiment d’avoir leur mot à dire, les collaborateurs se sentent naturellement plus investis dans leur mission. Et effet domino oblige : la productivité augmente et le chiffre d’affaires aussi !
Pour aller plus loin et mieux comprendre le concept d’Holacratie, vous pouvez visionner cette courte vidéo :